J’ai pris
du temps à écrire ce nouveau billet simplement parce que les mots me manquaient devant certaines situations. Tout
était touffu et confus dans mon esprit, mais à l’instant où j’ai décidé de
rejoindre le clavier, tout c’est fait aisément.
Je me suis
souvenu de l’enseignement sur la paix que le Professeur Tenin Toure-Diabaté nous avait donné, il y’a
quelques mois au Centre de Recherches et d’Action pour la Paix d’Abidjan.
Félix Houphouët
Boigny avait entièrement raison quand il disait que la paix n’était pas
un mot mais plutôt un comportement. L’approche
laroussienne nous dit que « la paix est une situation de non guerre,
de calme, la situation
d'un pays qui n'est pas en guerre, entente
entre personnes qui ne sont pas en conflit ou qui se sont réconciliées, absence de trouble social ; tranquillité physique d'une personne vivant dans le
calme, dans un lieu calme, quiétude
morale, sérénité ; caractère
calme d'un lieu, d'un moment »
Cette définition est l’une des plus classiques
qui puisse exister sur un mot.
La paix est un concept profond et
polysémique qui gagnerait a être inculqué aux dirigeants des états africains et
à leurs jeunesses.
La paix ; selon Professeur Temin
va au-delà de la situation de non guerre mais vise aussi et surtout le bien être
social de l’individu. Etre en paix ; c’est se nourrir convenablement, c’est
pouvoir se soigner quand on a des pépins de santé sans avoir ces sempiternels
soucis de factures d’hospitalisation ; vivre en paix ;c’est manger à
sa faim, avoir droit à l’éducation quelque soit son sexe, sa religion, sa race.
Après cette explication du concept paix,
nous conviendrons que la majeure partie
des Africains singulièrement des ivoiriens ne vit pas la paix.
Selon les résultats de l’étude
commanditée par la banque mondiale en 2012 auprès du Stockholm
International Peace Research Institute (SIPRI), la cote d’ivoire injecterait 1,5
millions de dollars pour ses dépenses militaires tandis qu’il suffirait d’affecter
une partie de cette dépense au bien être des populations pour améliorer leurs
conditions de vies. La stratégie de
gestion territoriale des gouvernants Africains est essentiellement basée sur l’assertion
de l’auteur romain Végèce qui dit Si vis pacem,
para bellum (« Si tu veux la paix, prépare la guerre » en français).
Alors dans ces conditions comment transmettre la paix aux africains ?
Hier nous avons été émus lorsque nous avons appris que les étudiants
avaient manifesté leur courroux à leur
ministre de tutelle et son staff. Comment admettre que le temple du savoir
devienne le théâtre de revendication de la jeunesse ivoirienne qui a perdu tous
ces repères depuis 1999 ?
La mère vertueuse a disparu pour
faire place au modèle ‘’à connait pas à demander’’, le jeune cadre dynamique
est devenu le jeune cadre dynamite, amateur de cyber crime.
Je ne justifierai pas la maladresse des étudiants, cependant les
politiques ont leur part de responsabilité dans ce capharnaüm que traversent les
institutions ivoiriennes. Désormais la
violence résout tout, la nouvelle dialectique donne raison à celui qui crie le
plus fort. On revendique a coup de pierres.
Bien que nos plaintes soient légitimes, s’exprimer prosaïquement devant des autorités est
la plus grande prévarication qui nous fait perdre notre raison.
La mal gouvernance met notre pays à l’épreuve de l’inculture car la
jeunesse ne rêve plus et se représente difficilement un idéal sans passer par
la case malversation.
Les medias nationaux devraient ajouter leur pierre à l’édifice Cohésion et paix sociale en lieu et place de la diffusion
des programmes composés à 70% de divertissements.
Je suis toujours heureux de voir des jeunes comme Landry Kuyo croire en
l’action citoyenne et militer pour l’éveil
des consciences de notre jeunesse.
L’arme la plus efficace pour le changement de comportement et pour laquelle j’ai décidé de me battre est le
partage de l’information.
Comme dirait le Sieur Kuyo la culture (éducation+instruction), nous guérit
de l’ignorance, nous affranchit de la bêtise et nous protège du ridicule.
Bien à vous.