mardi 14 mai 2013

La vraie paix



J’ai pris du temps à écrire ce nouveau billet simplement parce que les mots  me manquaient devant certaines situations. Tout était touffu et confus dans mon esprit, mais à l’instant où j’ai décidé de rejoindre le clavier, tout c’est fait aisément.
Je me suis souvenu de l’enseignement sur la paix que le Professeur Tenin  Toure-Diabaté nous avait donné, il y’a quelques mois au Centre de Recherches et d’Action  pour la Paix d’Abidjan.
Félix Houphouët Boigny  avait entièrement raison quand il disait que la paix n’était pas un mot mais plutôt un comportement.  L’approche laroussienne nous dit que «  la paix est une situation de non guerre, de calme, la  situation d'un pays qui n'est pas en guerre, entente entre personnes qui ne sont pas en conflit ou qui se sont réconciliées, absence de trouble social ; tranquillité physique d'une personne vivant dans le calme, dans un lieu calme, quiétude morale, sérénité ; caractère calme d'un lieu, d'un moment »  
Cette définition est l’une des plus classiques qui puisse exister sur un mot.
La paix est un concept profond et polysémique qui gagnerait a être inculqué aux dirigeants des états africains et à leurs jeunesses.
La paix ; selon Professeur Temin va au-delà de la situation de non guerre mais vise aussi et surtout le bien être social de l’individu. Etre en paix ; c’est se nourrir convenablement, c’est pouvoir se soigner quand on a des pépins de santé sans avoir ces sempiternels soucis de factures d’hospitalisation ; vivre en paix ;c’est manger à sa faim, avoir droit à l’éducation quelque soit son sexe, sa religion, sa race.  
Après cette explication du concept paix, nous  conviendrons que la majeure partie des Africains singulièrement des ivoiriens ne vit pas la paix.
Selon les résultats de l’étude commanditée par la banque mondiale en 2012 auprès du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), la cote d’ivoire injecterait 1,5 millions de dollars pour ses dépenses militaires tandis qu’il suffirait d’affecter une partie de cette dépense au bien être des populations pour améliorer leurs conditions de vies.   La stratégie de gestion territoriale des gouvernants Africains est essentiellement basée sur l’assertion de l’auteur romain Végèce qui dit  Si vis pacem, para bellum (« Si tu veux la paix, prépare la guerre » en français).
Alors dans ces conditions comment transmettre la paix aux africains ?
Hier nous avons été émus lorsque nous avons appris que les étudiants avaient manifesté leur  courroux à leur ministre de tutelle et son staff. Comment admettre que le temple du savoir devienne le théâtre de revendication de la jeunesse ivoirienne qui a perdu tous ces repères depuis 1999 ?
 La mère vertueuse a disparu pour faire place au modèle ‘’à connait pas à demander’’, le jeune cadre dynamique est devenu le jeune cadre dynamite, amateur de cyber crime.
Je ne justifierai pas la maladresse des étudiants, cependant les politiques ont leur part de responsabilité dans ce capharnaüm que traversent les institutions ivoiriennes.  Désormais la violence résout tout, la nouvelle dialectique donne raison à celui qui crie le plus fort.  On revendique a coup de pierres. Bien que nos plaintes soient légitimes,  s’exprimer prosaïquement devant des autorités est la plus grande prévarication qui nous fait perdre notre raison.
La mal gouvernance met notre pays à l’épreuve de l’inculture car la jeunesse ne rêve plus et se représente difficilement un idéal sans passer par la case malversation.
Les medias nationaux  devraient ajouter leur pierre à  l’édifice Cohésion  et paix sociale en lieu et place de la diffusion des programmes composés à 70% de divertissements.
Je suis toujours heureux de voir des jeunes comme Landry Kuyo croire en l’action citoyenne et  militer pour l’éveil des consciences de notre jeunesse.  
L’arme la plus efficace pour le changement de comportement et pour  laquelle j’ai décidé de me battre est le partage de l’information.
Comme dirait le Sieur Kuyo la culture (éducation+instruction), nous guérit de l’ignorance, nous affranchit de la bêtise et nous protège du ridicule.

Bien à vous.

jeudi 18 avril 2013

En Afrique, le premier arrivé au commissariat a toujours raison


Vous m’avez manqué toutes et tous autant que vous êtes. J’ai été un peu submergé par le tintamarre des élections couplées régionales /municipales au pays. Mais bon, fallait que j’écrive sinon mon clavier allait m’en vouloir après ce que je viens de voir.
La vie n’est pas du tout facile, singulièrement en Afrique. Comme le titre de mon billet l’indique, le premier arrivé au commissariat a et aura toujours raison.
Ce titre doit sans doute faire pouffer de rire plus d’un tellement ils ont déjà connu ça. Chez nous, quand ton débiteur t’envoie une convocation pour te dire qu’il ne te doit rien, tu n’es pas très surpris alors tu t’actives toujours pour être le premier, auquel cas tu finiras derrière les barreaux. Ici, il y’a deux cas : soit tu rends comme Laurent Gbagbo ou tu t’enfuis tel Pervez Musharraf devant ses juges.
Chez nous les africains, la présomption d’innocence n’existe pas. Je ne défends les bandits au col blancs mais quand un dirigeant comme Macky Sall fait incarcérer son potentiel rival Karim Wade. Je me pose des questions, il se pourrait qu’il soit impliqué dans des détournements de deniers publics cependant et je pense que c’est à l’accusation de démontrer la culpabilité d’un individu et non à la défense de le faire.
Drôle de dialectique.
Quand le procureur assure que les avocats de Karim n’ont pas remis un document de 3000 pages mais plutôt un de 42 pages accompagnés d’annexes, je suis médusé. Parce que les 2058 pages quoique des annexes ne représenteraient pas pour le procureur des preuves pour justifier son innocence. Karim est peut être et sans doute coupable mais respectons le droit. Le peuple sénégalais a besoin de mieux. La jeunesse a besoin d’emplois, qu’on arrête de surfer sur la vague quand on n’arrive pas à réaliser nos promesses électorales. Ça sent le règlement compte, sinon pourquoi les autres dirigeants de l’ancien régime Wade qui ont fait allégeance à Macky ne sont pas inquiétés. D’autres appellent ce raisonnement la justice à double vitesse. Les sénégalais attendent la couverture maladie universelle que tu leur as promis. J’espère au moins que si tu arrives à rapatrier les fonds ‘’détournés’’, ils serviront réellement aussi à ça, vu que ça coûte à peine 10 milliards de francs CFA dans ta cagnotte de 694 milliards.
Aujourd’hui l’Afrique s’accapare tous les concepts occidentaux, c’est à croire que c’est un labo-test. Je ne dis pas que des concepts comme Développement durable, bonne gouvernance sont mauvais en soi, mais ce n’est pas quand on fini de rafler, piller, extorquer, exproprier, brader, qu’on décide d’appliquer tout ceci. C’aurait dû être  ainsi il y’a bien longtemps.
Le nouvel ordre mondial est en marche, les riches sont déjà riches et pour humaniser leurs abus, des multimilliardaires capitalistes comme Rockefeller ont conçu la RSE. Bizarre que ce soit au moment ou il reste des miettes qu’on veuille faire bonne presse. Je vous laisse commenter.
De toutes évidences, rien n’est gratis en ce bas monde.
Dans le commissariat de mon pays, souvent celui qui a tort a raison et celui a raison a tort au point où il perd la raison. Chez nous, quand tu es au pouvoir, si le faciès d’un individu t’irrite, tu le fous au gnouf. Dans ma république, tant que tu gouvernes tu peux amasser des milliards et des milliards et malmener tes opposants mais sache que si tu perds le pouvoir, ils te feront pas de cadeaux.
Demander à Karim pourquoi il est en prison ?
En 2007, Karim s’est permis de déloger l’indéracinable prédateur Bolloré du port du Dakar (ce qui n’est pas forcement mauvais) , mais la goutte d’eau qui va faire débordé le vase, c’est l’audit demander par Macky au sujet de la gestion de l’ANOCI fin 2009. Cette requête vaudra à Sall son fauteuil de président de l’assemblée.
Aujourd’hui aux affaires, pourquoi ne pas lui faire mordre la poussière ?
En Afrique, le premier arrivé au commissariat aura toujours raison.
Pensons-y ?


mardi 9 avril 2013

On est cumulard et puis ça va pas quelque part!


Avant tout propos, je tiens  à dire à tous les laudateurs et autres thuriféraires qui « stalke » mon profil et mon blog pour m’attribuer une obédience politique que je ne suis ni RHDP ni LMP ni même opposant, je suis juste Ivoirien et mon parti c’est la Cote d’ivoire. Je dépeints les maux qui minent les sociétés africaines avec un brin de sarcasme que j’assume pleinement et n’en déplaise à certains je suis pro-africain. Je ne suis pas friand des concepts comme théorie du complot et autres machins bidules.
Y’a-t-il un mal à être contre ‘’la mangecratie’’*?
En rentrant chez moi hier, j’ai sorti une chemise qui contenait tous mes différents documents administratifs et après une rubrique, j’ai failli couler des larmes mais je me suis repris, c’était la section diplômes obtenus. Je sais que comme moi beaucoup de jeunes ont déjà eu ce sentiment de s’être saigné pendant de longues années au prix de moult sacrifices pour parvenir à avoir les compétences. D'autres plus chanceux comme moi, on pris sur eux de sortir du pays pour aller se former, pour pouvoir concurrencer ces petits consultants expatriés qui viennent parader dans nos capitales africaines et amasser des enveloppes  garnies. On a aussi pris un risque en rentrant dans notre pays. Moi dans mon pays, le chauffeur de Gbaka, il est en même temps l’apprenti. Ici le plombier fait de l’électricité. Le maçon est ferronnier, donc pourquoi nous nous étonnons quand un ministre veut devenir député-maire-président du conseil régional, ambassadeur et qui sait si dans sa gourmandise il ne lorgne pas la présidence de la république. Je ne suis pas émoustillé quand j’entends qu’un ministre affirme tout bonnement que le cumul facilite la gestion de la cité.
Dites SAFROULAYE avec moi.
De quelle gestion, tu nous parles ?
Même Dieu dans toute sa puissance, son omnipotence et son omniscience a bien voulu léguer un pan de ces pouvoirs à ses anges, alors de grâce ne nous racontez pas n’importe quoi.
La jeunesse n’est pas obligée de faire la politique pour forcement avoir du mérite. Malheureusement, c’est le cas en Cote d’ivoire. Pour manger, il faut faire la politique.
La jeunesse consciente, celle qui s’est formée pour faire véritablement émerger son pays est sur le carreau, elle chôme, elle sollicite des prêts pour entreprendre mais dans 95% des cas, il n’y a pas de suite favorable. Pourquoi parce qu’elle n’a pas d’aval. Aux cumulards, les jeunes sont aussi doués que vous, c’est après un concours de circonstance que vous vous retrouvez à ces postes juteux alors par pitié penser à ces jeunes qui sont l’espoir de leurs familles, de leur régions.
 Quand Monsieur le ministre nouveau micro-bloggeur pense que communiquer via les réseaux sociaux c’est dire tout et n’importe quoi, je dis NADA !!


Belle réponse l’ami, la politique n’est pas un métier.
Son excellence et tout puissant Monsieur Lobognon, si vous aimez tant votre région, combien de salaires percevrez vous après ce joli tour de main ?
J’ai peur pour mon pays, parce qu’à une époque, nous avons critiqué les dérapages de l’ancien régime, mais la, on surpasse la duperie de haut même. Bis repetita !
Je ne souhaitais pas parler de croissance car je n’ai pas un PHD en Economie, mais je vais me lancer en bon ivoirien.
Presi, je sais que croître signifie en français grandir, évoluer, progresser, mais presi mon portefeuille grandi pas, le salaire n’augmente pas d’un iota mais les impôts, eux croissent. Dis nous, la croissance de 9% dont le gouvernement parle, je crois qu’elle est purement économique parce que sur le social, la ménagère pleure, son époux pense qu’elle en fait un peu trop avec le sempiternel refrain le marché est devenu cher ooh.
Tu nous a dis qu’on va ressentir ton arrivée au pouvoir, pour l'heure, je ne ressens pas çà dans mon assiette. Le chômage, lui a progressé.  On continue à abêtir la jeunesse avec la politique. C’est le début des élections municipales et régionales et en même temps le début de la foire aux mensonges.
A vos emprunts,
 Prêt,
 Votez !!!!!!!!!!!!!!!!!!


Mangecratie: s'en faire plein les poches grâce a son poste et ne pas travailler pour servir son peuple.
EXPRESSION IVOIRIENNE



















lundi 8 avril 2013

Quand l’hôpital se moque de la charité


Discerner va au de la simple réflexion.  Ce n’est pas un cours d’éthique ou de pensée morale que je veux donner car je n’en ai pas le coffre. L’objectif de cet article est de dire aux Européens d’arrêter de crier au loup quand nos dirigeants vendus ne font plus leurs affaires. Aujourd’hui, certains se rendent compte de la forfaiture, de l’imposture des autorités françaises qui se plaisaient dans le rôle de donneur de leçon aux africains.
 Avec Sarko, on le savait depuis belle lurette que les politiciens français étaient des pourris mais avec Hollande c’en est terminé de la France MORALE. Cette France qui traque les gouvernants africains qui par niaiserie dilapident leurs très précieux biens mal acquis qui au gré d’un changement de pouvoir dans leur pays seraient gelés.
Apprenez que  Paris n’est pas mieux que Harare.
On a tous en mémoire l’affaire Eric woerth, ministre du budget dans le gouvernement Fillon, un vrai rapace, impliqué dans plein de coup tordu avec notamment l’abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt,l’héritière de l’OREAL. Ça  c’était avec L’UMP, on les savait déjà démagogue comme tout bon politicien français.
Mars  2013, séisme dans la sphère politique française, un autre ministre du Budget se retrouve être mêlé dans une affaire d’évasion fiscale.
Ça fait tout drôle, quand les amis du compositeur du célèbre refrain Moi président se retrouvent embourbés dans des questions d’éthique économique. Le pauvre Cahuzac, il est accusé de toutes les plaies d’Israël alors que tout le système politique(Gauche-centre-droite) procède de la sorte.
Pauvre Cahuzac, tu te prends des boites de cacahuètes en pleine poire pour n’avoir pas été précautionneux dans ta méthode de fraude. Beaucoup on fait, font et feront comme toi .
 Le système est savamment ficelé, fort malheureusement tu paies  pour toute la clique.
Cependant, avant de clouer au pilori nos dirigeants, pensez désormais à vos politiciens qui après avoir pillés les ressources de l’Afrique, vont jusqu'à voler la France.
C’est vraiment l’Hôpital qui se moque de la charité.
77% des français affirment être déçus par les politiciens de leur pays. Ah bon, vous ne saviez pas qu’ils étaient sales comme des porcs ?
 Nous africains, émancipés intellectuellement le savons depuis Mathusalem  Etre socialiste et duper les français, c’être le summum de la fourberie. La politique ce n’est pas une arène ou on vient amasser un trésor. Quand on y entre, on décide de servir son peuple avec un minimum de probité. Comment un politicien peut vouloir  mettre en banque 15 millions d’euro ? Où les a-t-il eus ? Comment les a t’il obtenu ?
Hollande, s’il te plait ne nous prend pas pour des demeurés en nous faisant croire que tu ne savais pas les magouilles de ton Ministre, tu es chef d’état pardi !
A quelque degré moindre, tu es comme Dieu, tu sais tout ce qui se passe dans ton bled.
Moi à ta place, je demanderai pardon à la France, à l’Europe, à l’Afrique pour avoir failli lamentablement et pour avoir montré au monde la vraie face de votre univers de scélérats.
Le remaniement recommandé par Marine le Pen, Copé et autres adeptes de ce système farfelu qui consiste à piller toujours et plus vite les plus faibles qui ne sont pas forcément les plus pauvres, soit dit en passant.
L’Afrique n’a plus besoin de leçons mais plutôt de respect.



Moi africain, quand j’obtiendrai mes diplômes hors de mon continent, je retournerai chez moi pour rendre mon Afrique plus forte.
Moi africain, je ferai tout pour imposer le respect là ou je me trouve
Moi Africain, je me battrai pour la dignité de l’Homme dans mon pays
Moi Africain, je refuserai qu’on exproprie mes sœurs et frères de leur dur labeur pour rendre des voleurs plus riches
Moi Africain, je sortirai de toutes ses idéologies sectaires et perverses que sont le capitalisme et le socialisme pour me consacrer à mon pays.
Moi Africain, je n’aurai jamais plus le mythe du blanc
Moi africain je promettrai ce que je peux faire car en Afrique on nous a appris à avoir une parole.
Je ne suis pas activiste ou fauteur de trouble, je suis juste un africain qui veut rappeler aux autres qu’il mérite le respect.

samedi 6 avril 2013

Volonté politique & Developpement durable

Il est 01H34 quand je decide de publier cet article qui presente une ebauche de l'interview du Président Bolivien Evo MORALES qu'il a bien voulu accorder à l'hebdomadaire français HUMANITE lors de sa viste en mars 2013 à Paris.
L'analyse de cet eminent Monsieur sur ce que represente la veritable notion de developpement durable m'a poussé à dire RESPECT & DIGNITE.
Je prends plaisir à vous partager cette reflexion.
apprecions,savourons mais surtout n'oublions pas que le reveil de l'Afrique passe par nous.
Osons, ce sera deja ça!!

Le président Chávez, ce « grand rédempteur des pauvres », est « plus vivant que jamais même s’il laisse un grand vide. La lutte de libération continue. J’ai confiance dans les mouvements sociaux », a assuré Evo Morales, à l’occasion de sa visite à Paris. « Il y a toujours eu de bonnes relations avec le Venezuela. »
« Je suis président depuis sept ans », explique celui qui a été largement réélu en 2009, avec 63 % des voix. « Nous avons permis la participation des secteurs les plus pauvres et du mouvement indigène, et la révolution se consolide. Pourquoi ? Parce que nous ne dépendons plus des manœuvres de l’ambassade des États-Unis. Le dernier ambassadeur américain conspirait contre nous, je l’ai expulsé. » Avant d’ajouter, en forme de boutade : « Ici, nous savons qu’il n’y a pas de coup d’État aux États-Unis parce qu’à Washington, il n’y a pas d’ambassade des États-Unis. Mais nous devons rester vigilants. Le coup d’État au Honduras (en 2009, un coup d’État mené par l’oligarchie et soutenu tacitement par les États-Unis a eu lieu au moment même où le pays faisait son entrée dans l’Alba et s’apprêtait à mener des réformes sociales, NdlR) a été un avertissement envers l’Alba (l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique, une initiative des chefs d’État de gauche latino-américains pour promouvoir une coopération économique, politique et sociale entre les pays du continent, NdlR). Depuis le Golpe (coup d’État, NdlR), aucun nouvel État n’a rejoint l’Alba. Les bases militaires américaines au Honduras auraient pu empêcher le coup d’État : elles l’ont soutenu. Avec Fidel (Castro, NdlR) d’abord, avec Hugo (Chávez, NdlR) ensuite, nous avons perdu la peur face à l’empire. Je suis arrivé à la conclusion que tant que nous vivrons dans le capitalisme, il y aura des inégalités, des injustices, de la pauvreté, de l’exclusion.
Avant, les bureaux du FMI se trouvaient au sein de l’édifice de la Banque centrale de Bolivie, à La Paz. Nous les avons mis dehors. Nous nous sommes libérés financièrement. Je crois à la complémentarité et non à la concurrence. Nous nous sommes décolonisés. »

L’économie au service du peuple

L’homme martèle la réussite « inédite dans l’histoire de notre pays » de ces scrutins, élections présidentielles, constituantes, référendum révocatoire, « tous gagnés à plus de 50, voire 60 % ». Grâce, souligne-t-il, « à nos mesures sociales » : « 1,3 million de personnes sont sorties de la grande pauvreté. En 2003, le taux de pauvreté atteignait 68,2 %. Aujourd’hui, il a considérablement diminué. Le taux de chômage n’est que de 5,5 %. La situation s’est tellement améliorée que nous assistons au retour de Boliviens qui avaient émigré. »
L’argent du gaz et du pétrole ? L’investissement public ? Tous les mauvais procès faits aux dirigeants du Sud, accusés, dans la presse diffusant le dogme libéral, de « privilégier le social aux dépens de l’économie », Evo Morales les balaie et revendique la dignité retrouvée de son pays.
Il n’y a pas de coup d’État aux États-Unis parce qu’à Washington, il n’y a pas d’ambassade des États-Unis.

« Au niveau économique, les investissements publics étaient de 600 millions de dollars en 2005. En 2013, ils seront de 6 milliards de dollars. La rente pétrolière est passée de 300 millions de dollars à plus de 4 milliards de dollars. Aujourd’hui, elle va au peuple. Elle n’est pas accaparée par une minorité parasite. Nous avons modifié les contrats avec les multinationales. Désormais nous leur laissons 18 % de profit et nous gardons 82 %. Avant c’était l’inverse. Nous avons renversé les choses. Et avec 18 %, c’est déjà très rentable. Sept millions de Boliviens sur onze ont un compte en banque. Nous ne sommes plus un État mendiant, colonisé. Nous avons récupéré notre dignité. Nous développons des projets productifs, la pétrochimie, le fer, le lithium… Nous avons établi un système de retraite universelle. Elle n’existait pas avant, et a changé la vie de dizaines de milliers de personnes. 800 000 adultes bénéficient d’une aide sociale appelée “rente dignité”. La loi de service financier oblige les banques à destiner une partie de leurs bénéfices annuels au développement économique et au combat contre l’exclusion sociale. » Il insiste en évoquant le « bonne santé financière » de son pays, « reconnue par les institutions internationales ».
« Je me suis rendu compte, glisse-t-il, que faire de la politique, ce n’est pas s’enrichir mais servir le peuple. » Dans « nos familles de dirigeants », celles dont la retraite ne signifie pas se recycler au service d’une multinationale ou d’un fonds d’investissement, « personne ne s’enrichit ». Et d’ajouter : « J’ai diminué mon salaire de 40 000 bolivianos à 15 000 bolivianos. Il y a des dirigeants syndicaux qui gagnent plus que le président mais cela ne me dérange pas. »

« Les services de base doivent être des Droits de l’homme, gérés par l’État »


Les révolutions en marche en Amérique latine peuvent-elles être des modèles alternatifs pour nous, Européens ?

Evo Morales. Chaque pays a sa spécificité. En Amérique latine, nous sommes tous différents. Mais, malgré nos différences, il est important de tendre vers l’égalité entre les êtres humains. Cela passe par le contrôle de l’État sur l’économie et les marchés financiers. L’État doit avoir un rôle régulateur. Il n’est plus possible que des richesses soient accumulées par une minorité au détriment du plus grand nombre et en essayant de liquider les acquis sociaux. Le modèle bolivien a une base économique : nous avons nationalisé les ressources naturelles et modifié ensuite les contrats. Quand nous avons nationalisé, les contrats sont devenus caducs.
Notre expérience, et c’est ce que nous essayons de montrer au monde, c’est que le pillage des ressources naturelles entraîne inégalités et injustices. Il faut davantage de gestion d’État et de contrôle public. Il ne faut pas reculer devant les investissements sociaux. Dès que nécessaire, l’État doit apporter des fonds pour le bien-être collectif. Il s’agit de la vie, de l’avenir de l’humanité. J’ai toujours dit que la politique devait être un service, un effort, un sacrifice, et davantage d’engagement au service du peuple.

Vous avancez la notion de « bien vivre » (bien vivir). Qui concerne-t-elle ?

Evo Morales. Le bien vivre signifie qu’il faut rechercher l’égalité, l’équilibre, car pour vivre mieux, on ne peut exploiter l’être humain ni porter préjudice à l’autre. Il faut une harmonie entre les hommes et la nature, la Terre Mère, la Pacha Mama. La Pacha Mama a plus de droits que l’homme car elle peut exister sans l’homme, mais l’inverse n’est pas possible. Cette logique est incompatible avec le capitalisme. Il est le pire ennemi de l’environnement. La meilleure façon de défendre l’homme, c’est de défendre d’abord la nature ; si nous détruisons la planète, à quoi sert de défendre les droits de l’homme ! L’avenir passe par des politiques sociales, nationales, et par le renforcement de l’intégration, sur la base de la complémentarité, de la solidarité et de la coopération. Nous avançons, contre les traités de libre-échange, la notion de « traité de commerce des peuples ».
« L’égalité entre les êtres humains passe par le contrôle de l’État sur l’économie et les marchés financiers.»

Pensez-vous que l’Europe fait ce qu’il faut pour sortir de la crise ?

Evo Morales. Je ne veux pas m’ingérer dans les affaires européennes. Mais je crois que le plus important est de consolider l’économie nationale, de développer des politiques sociales ambitieuses. Les services de base doivent être des Droits de l’homme et relever de la gestion et de la compétence des États. Nous voulons que l’eau, l’électricité, les télécommunications soient un bien commun, un droit humain universel, comme le prônent les Nations unies. Et surtout, il faut que l’État prenne une part importante dans l’économie nationale et garantisse le progrès social.

 

mardi 2 avril 2013

L'amour à trois.

Je tenais à partager cette écriture que je me suis surpris à pondre un jour de mars.

L’amour à trois
Comme en sport, on a toujours besoin d’un troisième homme pour nous soutenir.
Le supporter !!!
Quand le match se déroule à domicile, c'est parfait. L’ambiance est électrique, on se surpasse, on s’applique dans tous nos gestes techniques, on ose ce qu’on aurait jamais essayé même dans nos rêves les plus fous.
Ce supporter, c’est ton ami, celui qui serait prêt à se sacrifier pour toi.
Celui qui sait sécher tes larmes avant qu’elles n’eussent coulées. C’est ton best.
L’amour à trois survient quand le match se joue à l’extérieur, ou les places assises de tes supporter sont désertes, où le public te nargue. Les huées de la foule te crispent.
En réalité l’amour à trois, c’est cet « ami » qui était sensé enjoliver votre vie, mais qui montre un comportement affairiste. Il développe un comportement antinomique, loin de vos espérances.
C’est une notion très subjective, l’amour à trois vous diriez.
Le troisième homme ou la troisième femme devient forcement de trop à un moment, c’est sûr.
Il agace, horripile, encombre…
Dans une relation, il y’a toujours un troisième caché dans un placard quelquefois ou qui fait le beau dans votre salon.
Très souvent, il ne comprend rien de ce que se passe mais il donne son avis, à la longue le faible d’esprit y adhère, plonge et bonjour les dégâts.
Si tu t’aperçois d’un troisième homme/femme dans ta relation expulse le/la très vite.
Ces paroles sont au vitriol, mais nécessaire.