mardi 14 mai 2013

La vraie paix



J’ai pris du temps à écrire ce nouveau billet simplement parce que les mots  me manquaient devant certaines situations. Tout était touffu et confus dans mon esprit, mais à l’instant où j’ai décidé de rejoindre le clavier, tout c’est fait aisément.
Je me suis souvenu de l’enseignement sur la paix que le Professeur Tenin  Toure-Diabaté nous avait donné, il y’a quelques mois au Centre de Recherches et d’Action  pour la Paix d’Abidjan.
Félix Houphouët Boigny  avait entièrement raison quand il disait que la paix n’était pas un mot mais plutôt un comportement.  L’approche laroussienne nous dit que «  la paix est une situation de non guerre, de calme, la  situation d'un pays qui n'est pas en guerre, entente entre personnes qui ne sont pas en conflit ou qui se sont réconciliées, absence de trouble social ; tranquillité physique d'une personne vivant dans le calme, dans un lieu calme, quiétude morale, sérénité ; caractère calme d'un lieu, d'un moment »  
Cette définition est l’une des plus classiques qui puisse exister sur un mot.
La paix est un concept profond et polysémique qui gagnerait a être inculqué aux dirigeants des états africains et à leurs jeunesses.
La paix ; selon Professeur Temin va au-delà de la situation de non guerre mais vise aussi et surtout le bien être social de l’individu. Etre en paix ; c’est se nourrir convenablement, c’est pouvoir se soigner quand on a des pépins de santé sans avoir ces sempiternels soucis de factures d’hospitalisation ; vivre en paix ;c’est manger à sa faim, avoir droit à l’éducation quelque soit son sexe, sa religion, sa race.  
Après cette explication du concept paix, nous  conviendrons que la majeure partie des Africains singulièrement des ivoiriens ne vit pas la paix.
Selon les résultats de l’étude commanditée par la banque mondiale en 2012 auprès du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), la cote d’ivoire injecterait 1,5 millions de dollars pour ses dépenses militaires tandis qu’il suffirait d’affecter une partie de cette dépense au bien être des populations pour améliorer leurs conditions de vies.   La stratégie de gestion territoriale des gouvernants Africains est essentiellement basée sur l’assertion de l’auteur romain Végèce qui dit  Si vis pacem, para bellum (« Si tu veux la paix, prépare la guerre » en français).
Alors dans ces conditions comment transmettre la paix aux africains ?
Hier nous avons été émus lorsque nous avons appris que les étudiants avaient manifesté leur  courroux à leur ministre de tutelle et son staff. Comment admettre que le temple du savoir devienne le théâtre de revendication de la jeunesse ivoirienne qui a perdu tous ces repères depuis 1999 ?
 La mère vertueuse a disparu pour faire place au modèle ‘’à connait pas à demander’’, le jeune cadre dynamique est devenu le jeune cadre dynamite, amateur de cyber crime.
Je ne justifierai pas la maladresse des étudiants, cependant les politiques ont leur part de responsabilité dans ce capharnaüm que traversent les institutions ivoiriennes.  Désormais la violence résout tout, la nouvelle dialectique donne raison à celui qui crie le plus fort.  On revendique a coup de pierres. Bien que nos plaintes soient légitimes,  s’exprimer prosaïquement devant des autorités est la plus grande prévarication qui nous fait perdre notre raison.
La mal gouvernance met notre pays à l’épreuve de l’inculture car la jeunesse ne rêve plus et se représente difficilement un idéal sans passer par la case malversation.
Les medias nationaux  devraient ajouter leur pierre à  l’édifice Cohésion  et paix sociale en lieu et place de la diffusion des programmes composés à 70% de divertissements.
Je suis toujours heureux de voir des jeunes comme Landry Kuyo croire en l’action citoyenne et  militer pour l’éveil des consciences de notre jeunesse.  
L’arme la plus efficace pour le changement de comportement et pour  laquelle j’ai décidé de me battre est le partage de l’information.
Comme dirait le Sieur Kuyo la culture (éducation+instruction), nous guérit de l’ignorance, nous affranchit de la bêtise et nous protège du ridicule.

Bien à vous.