mardi 26 mars 2013

Afro-optimisme vs Afro-pessimisme


« On dit petit à petit, on finit par devenir moins petit, mais petit à petit nous on n’est toujours resté petit, petit dans l’esprit et petit dans nos actes !!!! » dixit Soum bill*
Vraiment l’artiste arrive mieux que quiconque à dépeindre les réalités africaines. Notre petitesse continue à nous jouer des tours, à nous confiner dans les carcans de la mendicité version 2.0.  On a adapté notre manière de quémander à l’évolution du temps. Pourquoi nous africains sommes à la traîne ?
193 états membres de l’ONU et 23 organisations internationales ont bien voulu s’asseoir pour pondre un document appelé Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui devrait voir atteindre ses objectifs en 2015.
A 645 jours de la probable réalisation de ce challenge, je me permets de me poser la question de savoir, où se trouve l’Afrique ? Avons-nous démarré ?
Hormis quelques pays comme le Rwanda et l’Afrique sud qui essaient brillamment d’atteindre  la rive OMD, il y’a une pléthore d’autres mauvais élèves qui se plaisent à rester à la queue et lorgner leur population peiner à dépenser ne fut-ce qu’un dollar par jour pour satisfaire sa pitance.
Oui, en Afrique, on a faim et quand on a la panse vide, on n’a pas trop le temps pour réfléchir.                Nos sujets sont généralement orientés vers le football, la politique, et la religion.  Dans nos pays d’Afrique noir où le droit à la grève est une entrave au développement économique, on flagelle les grévistes, on ponctionne leur salaire qui est déjà minable. Dans nos républiques bananières, c’est le singe qui saute le plus rapidement de branche en branche qui est nommé président. Vous avez bien lu nommé. Nommé pour la simple raison, que lorsque vous n’avez pas le satisfecit de la gaule on vous éjecte du système. Je suis convaincu que les fautifs ne sont pas les colons avec qui nous troquions nos fils pour des babioles.
Dans nos pays avoir accès à l’eau potable est un privilège. La maman du petit village de FORONAN est obligée de marcher des kilomètres pour rejoindre un point d’eau sans trop savoir si cette eau est saine et abreuver sa petite famille.
OMD, la chimère.
Pour nous autres africains, l’esprit dans lequel ces principes ont été élaborés est bon mais derrière se cache des insuffisantes criardes que nos gouvernants africains refusent d’admettre.
En Afrique, la petite fille Nathalie est excisée pour dit-on la rendre fidele à un seul homme.
Elle est mutilée pour satisfaire nos us et coutumes. La place de Nathalie n’est pas dans un champ mais dans une salle de classe. Quand on parle de développement, il faut penser à toutes ces Nathalie qui souffrent dans les ménages de certains intellectuels cossus dans nos mégalopoles.
L’afro-optimisme, c’est bon, quand on sait qu’on a des dirigeants qui ont pour souci d’aider leur peuples et non de faire émerger leur clan.
L’Afrique a besoin de stabilité. Qu’on arrête de nous infantiliser en clonant  des FRANCOIS BOZIZE chaque décennie.
Les africains ont besoin de respect.
Hier j’écoutais le président chinois XI Jinping, sur une chaîne internationale et dans son intervention il recommandait aux africains de fonctionner selon leur  culture originelle et non selon un modèle tout fait. (Les esprits avertis comprendront)
Je partage cet avis de facto, car toutes les nations dites émergentes aujourd’hui ont adapté leur mode de gouvernance à leur culture. La chine, l’inde, le brésil  le Maroc, ont compris que renier leurs origines ne faisait que les mettre en retard.
En Afrique, on adore la politique de la main tendue et pourtant on a toutes les potentialités pour se bâtir en empire.
 Je serais afro-optimiste quand des africains comme Calixthe Beyala, Mandela,Desmond Tutu seront un peu pris au sérieux.
Rien est encore perdu il faudrait juste que la probité soit notre référentiel de base.
Je dis ça je dis rien !!! Agréable semaine a tous.

SOUM BILL : ARTISTE IVOIRIEN ,TEXTE EXTRAIT DE GNEZE.

1 commentaire:

  1. Les raisons d'espérer, j'en cherche tel un chercheur de mangues sous un papayer... Quand tu vis sans croire ou espérer, tout te parait normal.

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