HABEMUS PAPAM
Apres mon billet que j’ai bien voulu nommer Ironie
du sort, J’ai eu le plaisir d’échanger avec un ami qui m’est cher. Il m’a donné
son avis sur mes premiers pas dans le monde très controversé de l’écriture
critique saine. Je me plais à toucher avec un minimum de dextérité certains
sujets qui du moins paraissent sacro-saints.
Il m’a dit ceci : j’apprécie tes lignes mais les
‘’gens là’’, n’aiment pas trop ça oooh, fais attention à toi !
Comme la conversion se passait derrière un
clavier, il n’a pas pu ressentir ou percevoir mon sourire après sa phrase, je
lui ai répondu : tu sais j’ai foi en Dieu et je préfère avoir des valeurs
ne fut-ce que pour mourir digne.
On a par la suite dû écourter notre conversation à
cause du passage de l’emblématique DELESTRON.
Dans cette nuit
noire, j’ai pensé au Pape que le collège des cardinaux venait de nous
donner. Oui oui, donner. Vous me comprendrez tout a l’heure, patience.
La cellule de communication du Vatican a tout verrouillée au millimètre près. Le mode d’élection du pontife est digne d’un scénario Hitchcockien. Suspense-suspense et encore suspense, jusqu’à ce que les
cardinaux décident de nous montrer la soi-disant fumée blanche.
Tadaaaaaah, le pape est élu, il est argentin. Il
remercie ses collègues d’être allés le chercher au bout du monde. Il est jésuite,
donc très cultivé. Bizarrement, il s’appelle François, il est le pape des
pauvres, bizarrement, il répond au premier objectif du millénaire, réduire la
pauvreté. Plan divin ou stratégie de séduction ?
Je n’insinue
rien, rassurez vous. Je reste toujours critique. Ah tenez, il vient d’Amérique latine, l’un des bastions du catholicisme mais
où il connait une farouche lutte de territoire avec l’église évangélique qui
lui bouffe son marché. J’aimerai bien
comprendre pourquoi cette loi d’omerta dans l’élection d’un pape qui est sensé
nous guider. On me dira, tais toi et crois.
Je crois en un seul Dieu, celui qui a fait le
ciel, la terre et tout ce qui va avec. Il m’a donné de me poser la question de savoir
pourquoi le Vatican était en conflit depuis plus de 60 ans avec Pékin.
La Chine, c’est plus d’1 milliard d’habitants pour
12 millions de fidèles catholiques tiraillés entre l’église officielle dirigée
par l’ association patriotique des catholiques, reconnue par le parti
communiste mais non par le Vatican, d’autre part, on a l’église souterraine qui
est elle reconnu par le Vatican mais sans l’aval du tout puissant parti communiste.
Chacune des deux églises nomme des évêques qui leur tour ne sont pas reconnus
par l’église d’en face. On se souvient de Joseph Yue Fusheng, membre de l'Eglise
officielle, ordonné en juillet 2012 puis excommunié le 10 juillet par le saint
siège.
Ma réponse a tout ce charivari est que tout comme la chine, le Vatican
est un état hermétique, espion sur les bords avec la confession (quoique
biblique) qui représente pour Pékin, un moyen de savoir avec exactitude ce qui
se passe sur son territoire, c’est aussi pour eux l’ingérence dans l’affaire Taipei-Pékin
qui les irrite le plus. Mais en bon diplomate, ils espèrent que François sera
plus conciliant que benoit.
Vive François, vive Rome,
Tout en espérant que la
chinoiserie ne nous contamine pas.
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